Astrophotographe/Parcours astronomique - Bernard Côté
Bernard Coté - mars 2021
NEOWISE m’a ramené le plaisir de l’astronomie!
Ce n’est pas si facile de retracer l’origine lointaine d’une fascination, mais je crois pouvoir trouver la source de mon intérêt pour l’astronomie dans la course à la Lune des années 60. Je me souviens d’avoir suivi avec intérêt la diffusion des premières images d’Apollo 11 sur la Lune en juillet 1969. J’avais à peine 8 ans et ma compréhension de la science de l’astronomie était très limitée mais ma curiosité était définitivement sans borne. J’habitais la ville mais allais souvent à la campagne où j’admirais le ciel à l’œil ou aux jumelles. Mon intérêt pour l’observation du ciel m’a amené à lire sur le sujet à commencer à me familiariser avec le système solaire, les galaxies et l’univers. Fréquent visiteur du planétarium de Montréal, j’adorais découvrir le ciel. J’y ai fait l’achat de ma première carte du ciel et ensuite passé des heures à me familiariser avec les constellations.
À l’adolescence, mes cours de physique m’ont permis de poursuivre la découverte en me familiarisant avec certaines notions plus avancées comme la mécanique céleste, la fusion nucléaire et l’optique. J’ai eu la chance d’étudier avec un professeur qui a reconnu mon intérêt et m’a prêté le petit Newtonien du département. J’ai passé de longues et belles soirées à balayer le ciel avec le télescope et à découvrir tout un monde qui était là sous mon nez mais restait mystérieux et inaccessible à l’œil nu. J’ai toujours été fasciné par la découverte des objets du système solaire et du ciel profond. Mes premières observations de la Lune au télescope m’ont littéralement transporté ailleurs. D’un petit disque lumineux, la Lune est devenue un monde à part entière avec des montagnes et des cratères. Je me souviens de mes premières observations de Jupiter et de l’observation de ses satellites. À l’époque, la planète se trouvait dans la constellation du taureau près de l’étoile Aldébaran et je me souviens de m’être demandé si c’était Aldébaran dont on pouvait voir les principales planètes ou si je voyais plutôt des satellites de Jupiter. Une petite discussion avec des membres du Club d’astronomie de Montréal, lors d’une conférence dans les locaux du Jardin Botanique, m’a permis de trancher la question et de comprendre qu’à cette époque, on n’avait pas encore observé d’exoplanètes. Maintenant, on a repéré plus de 4000 mais ça, c’est une autre histoire. Donc pour en revenir à l’observation de Jupiter, j’ai été envoûté par la danse d’Io, Europe, Ganymède et Callisto autour de la grosse planète et cet envoûtement est encore bien présent aujourd’hui chaque fois que je mets l’œil à l’oculaire pour regarder dans cette direction.
J’ai poussé le petit Newtonien autant que j’ai pu. J’ai observé les planètes, la Lune, des objets du ciel profond comme l’amas ouvert des Pléiades, l’amas globulaire M13 d’Hercule, la galaxie d’Andromède, la nébuleuse d’Orion et quelques autres. J’ai passé bon nombre d’heures à chercher la nébuleuse planétaire de la Lyre qui ne s’est révélée à moi que des années plus tard.
Il y a plus de 35 ans, à une époque où mes moyens financiers étaient en équilibre précaire avec mes obligations financières mais mon enthousiasme était débordant, j’ai acheté un modeste télescope Newtonien. J’ai fait ce que j’ai pu comme observations et quelques balbutiements de photos à partir d’un site peu favorable de la ville. J’ai progressivement mis de côté l’astronomie pendant un bon bout de temps pour m’attarder à des considérations plus terre à terre comme le travail, la famille, l’épicerie et l’hypothèque. Le temps a passé et le petit newtonien a attendu patiemment en accumulant la poussière. Nous avons éventuellement acheté, en 2019, une maison à St-Herménégilde, pas très loin du mont Hereford. Le ciel y est vraiment très beau. Le passage de la comète NEOWISE, en 2020, a ravivé mon intérêt pour l’astronomie. Ayant élevé les enfants et payé l’hypothèque, je me suis retrouvé avec des moyens plus appréciables et du temps à consacrer à ma fascination pour l’astronomie. L’envie m’est donc revenue de lever les yeux au ciel. J’ai dépoussiéré mon petit Newtonien. Je lui ai acheté un grand frère, puis un autre. Au fur et à mesure que je redécouvrais le plaisir de regarder le ciel et que je réalisais la disponibilité actuelle de moyens techniques comme les caméras numériques, portables, logiciels de traitement, etc., la passion revenait. Je me suis progressivement engagé dans l’astrophotographie et j’en tire un plaisir énorme. De mes débuts maladroits, l’été dernier, j’ai progressé agréablement pour en venir aujourd’hui à des résultats qui, malgré des lacunes encore très évidentes, me font bien plaisir. Je dois souligner que j’ai énormément profité des généreux conseils de Daniel Brousseau et Jean-Bruno Desrosiers qui m’ont partagé leur évidente passion et leur très grande expertise en astrophotographie.
Au moment d'écrire ce texte (mars 2021), je photographiais ça avec mon télescope Newtonien Quattro 250 mm F/4 de Sky-Watcher installé sur ma monture EQ6-R Pro avec ma caméra Orion StarShoot Mini 6.3mp Color Imaging. Les photos étaient alignées et empilées dans DeepSkyStacker et le résultat étaient traité dans GIMP. Depuis, j'ai ajouté une caméra ZWO ASI183Mc couleur à mon arsenal. De plus, j'ai acquis un télescope intelligent ZWO Seestar S50 en 2023. Ce petit télescope, dédié à la photo astronomique, est devenu mon compagnon de voyage et m'a déjà accompagné au Mexique et à Cuba.
En conclusion, un drôle de concours de circonstances et la visite de la comète NEOWISE ont ravivé une véritable passion pour l’astronomie que j’avais trop longtemps laissée de côté. C’est avec le plus grand intérêt que je me replonge dans cette science. Je renoue avec le plaisir d’explorer, d’apprendre, d’expérimenter et je me réjouis de voir le fruit de ma passion en jolies photos. Ce nouveau départ me permet d’anticiper, avec le plus grand plaisir, de nombreuses nuits blanches passées dans le noir!
Astrophotographe/Parcours astronomique - Raphaël Dubuc
Raphaël Dubuc - Mai 2017
Petite histoire de mon parcours en astrophotographie
Vous avez sûrement remarqué les photographies exceptionnelles de Raphaël Dubuc qui se succèdent dans notre bannière... Ce jeune astronome amateur au talent indéniable a accepté de nous raconter son parcours en astronomie et en astrophotographie. Nous espérons que son témoignage saura en encourager d'autres à se lancer!
Petite histoire de mon parcours en astrophotographie
Depuis que je suis jeune, je me pose plusieurs questions sur notre existence. À l'adolescence, j'écoutais beaucoup de documentaires sur la science et sur l'astronomie et vers l'âge de 23 ans, j'ai acheté mon premier télescope. Après quelques nuits d'observation, j'ai eu tout de suite la piqûre.
J'aime toujours voir les objets du ciel profond dans un oculaire, mais je voulais voir encore plus de détails, de couleurs et de profondeur. Je savais que l'astrophotographie m'apporterait tous ces éléments, alors croyant que faire de l'astrophotographie était une tâche facile, j'ai décidé de plonger au début de l'année 2016.
Pour débuter en astrophotographie, j'ai appris qu'il fallait avoir de la patience et de l'organisation pour avoir une nuit performante. Les premiers essais ont été des échecs, mais à force d'apprendre, de lire et d'expérimenter, les résultats sont arrivés tranquillement, mais pas assez vite à mon goût.
En participant au groupe du CAAS de Sherbrooke, j'ai fait la rencontre de Daniel et de Jean-Bruno, tous deux astrophotographes. Ils ont décidé généreusement de nous partager leurs connaissances sur cet art et les résultats ont explosé.
Les deux aspects qui sont plus désagréables pour moi sont de transporter tout le matériel à chaque fois que je sors et, bien sûr, la température glaciale de l'hiver. Peu importe les mauvais côtés, habillé chaudement et avec la volonté, le plaisir continue. Lorsque je rentre tard le soir ou tôt le matin, j'ai toujours hâte au lendemain pour voir les résultats des photons capturés. Chaque nuit où je ne travaille pas et quand il n'y a pas de nuages, mon télescope est pointé vers les étoiles en expérimentant de nouvelles techniques.
Une des qualités les plus importantes pour réussir en astrophotographie est la persévérance, car c'est en travaillant fort qu'on arrive à des résultats. Je n'avais pas vraiment de compétences avec les ordinateurs et les appareils photos, mais lorsqu'on s'intéresse à quelque chose, tout devient plus facile.
Je photographie le ciel avec une caméra défiltrée, j'utilise deux lunettes apochromatiques et un télescope Schmidt-Cassegrain selon le type d'objet que je veux photographier. Le tout est supporté par une monture équatoriale allemande motorisée qui suit le mouvement de la Terre après avoir fait un alignement polaire.
Mon but est de toujours me perfectionner et d'aller chercher de plus en plus de détails et j'aimerais plus tard faire de la spectrocospie qui est l'analyse de la décomposition de la lumière.
Je peux dire que l'astronomie et l'astrophotographie ont changé ma vie, car cela m'amène à me dépasser, à me focaliser sur beaucoup de domaines et à en apprendre plus à chaque jour. Mes yeux n'ont pas vu beaucoup de paysages sur terre jusqu'à présent, mais ils sont bien ouverts à l'Univers qui nous entoure.
Je tiens à remercier Jean-Bruno et Daniel d'avoir donné leur temps et partagé leurs connaissances.
Visitez mon site:
Astrophotographe/Parcours astronomique - Jean-Bruno Desrosiers
Jean-Bruno Desrosiers - Novembre 2020
|
Mon parcours astronomique J’avais proposé quelques idées de textes à notre webmestre, Gisèle et en retour, elle m’a demandé un texte sur moi… J’ai été déstabilisé ! |
Quoi dire sur soi-même : pas facile et par où commencer ? Mais, bon, disons que ça s’est fait par étapes.
Mon premier contact avec l’astronomie s’est fait chez les scouts ! Un des animateurs nous faisait parfois une description du ciel lors des feux de camp. Aujourd’hui, je sais qu’il n’en savait pas beaucoup, mais il le faisait avec tant de passion. Je lui donne le crédit de nous avoir fait rêver devant toutes ces étoiles. Mais de retour à la maison et comme j’étais plus intéressé à jouer au baseball avec mes copains, l’astronomie est restée une curiosité « sérieuse », mais sans plus. Je me disais que lorsque j’aurais du temps, je me pencherais sur ça. Par la suite, le travail, les enfants, bref, la vie m’a donné tant de mauvaises raisons qui m’ont tenu loin de cette passion.
Par la suite, c’est en 2012 que l’idée m’est revenue pour charmer mon épouse. Le but était de lui faire découvrir la très belle planète Saturne et ses anneaux. Donc après l’achat d’un petit Newton et beaucoup de tests et de vidéos sur YouTube, un soir de printemps, elle a eu son 2e coup de foudre (j’ose encore aujourd’hui croire que le premier, c’est moi ;o). Nous avons plusieurs points communs et nous sommes avides d’apprendre, tellement que, bientôt pour en savoir plus, nous nous sommes inscrits au club de Sherbrooke dont les membres nous ont comblés d’informations, de défis constructifs et comme nous sommes très curieux, nous en avons amplement profité.
Déménagé dans ce qui était au départ, un petit chalet de bois sur le mont Saint-Joseph que mon épouse et moi transformons en véritable maison avec deux observatoires sur le toit. Nous profitons pleinement du plus beau ciel dans cette première réserve mondiale de ciel étoilé, la première au monde ! |
![]() |
L’astronomie amateur se veut d’abord une activité de contemplation, les objets célestes sont tellement beaux, les chercher et les admirer nous rappelle tellement combien nous sommes petits dans cet univers. Mais, je voulais aller plus loin. Après tout, ce n’est pas par la contemplation que nous sommes allées sur la lune. :o)
La photographie et l’informatique ont toujours été pour moi des passions également, alors comment faire pour joindre toutes ces passions ? L’astrophotographie !
Mais là, la courbe des connaissances fut un peu pénible au début… On travaille dans le noir, on capte la faible lumière des étoiles, on doit donc exposer plus longtemps. Longue exposition égale aussi plus de bruit dans les images ce qui égale aussi plus de traitement… et comme la Terre tourne (la tannante) et la caméra doit toujours compenser cette rotation… Plein de petits détails à apprivoiser…
Bref, nouvelles méthodes, nouveau télescope, nouvelle monture qui ont des fonctions de suivi et de guidage à l’aide d’un 2e petit télescope, muni d’une petite caméra à cet effet. L’exercice est de maîtriser tout ça pour obtenir des images potables pour ensuite les traiter pour filtrer le signal, puis de l’amplifier sans distorsions pour finalement obtenir une belle image. Une chance, mon copain Daniel Brousseau était là pour me guider de temps en temps. Et quelle fierté de montrer mes œuvres !
Avec des copains, on a même organisé durant quelques années une exposition d’astrophoto au Musée de la Nature et des Sciences de Sherbrooke, ce qui marqua pour moi, une certaine étape dans mon cheminement.
L’étape suivante est venue de Gilles Dubreuil, un autre copain du club. Il nous suggéra de faire une visite à l’Université Bishop’s de Lennoxville afin d’y visiter l’observatoire qui est situé sur le toit. C’est là que j’ai rencontré pour la première fois le Dr Lorne Nelson qui en est le responsable et qui nous a parlé de l’observatoire et du télescope, un Planewave de 17 pouces monté sur une monture Ascension 200. Une vraie machine du ciel !
Puis, lors de cette rencontre, il nous a parlé d’une certaine disponibilité de ce merveilleux instrument sous-utilisé. Ma réaction ne s’est pas fait attendre… Après quelques discussions et rencontres, nous avons convenu d’une entente. Le Dr Nelson voulait des images de galaxies pour son site web, moi je voulais appendre.
Et ce fut aussi le coup de foudre pour l’astronomie scientifique. Cela s’est donc traduit par des nuits merveilleuses d’observations, dans ce bel observatoire, sur le toit de l’Université Bishop’s, souvent suivies par de longues discussions dans le bureau du Dr Nelson sur des questions que j’avais sur les étoiles et sur le ciel. Je lui dois tellement pour sa patience et sa générosité, j’ai beaucoup appris avec lui.
C’est aussi durant cette période que j’ai fait mon adhésion à l’AAVSO, avec leur offre de plusieurs formations sur les étoiles variables. J’ai commencé aussi à faire du bénévolat et du « data-minning » pour certains observatoires, dont le SRO (Senoita Research Observatory d’Arizona), la majeure partie de mon temps était consacré à étudier les étoiles, les exo planètes, les galaxies, étoiles cataclysmiques et même sur les supernovæ, tant de choses à faire et à apprendre !
Aujourd’hui, où j’en suis ?
Technicien général pour l’ASTROLab du parc National de mon Mégantic. Cela implique la maintenance des observatoires et de leurs composantes, l’informatique du parc en général et tout ce qui est électronique.
Mon observatoire l’OMSJ (Observatoire du Mont Saint-Joseph) est bien équipé, autant pour l’astrophotographie, que pour la photométrie et la spectroscopie à basse résolution et je compte bien l’améliorer avec le temps et les moyens disponibles. |
![]() |
Le Dr Nelson me disait souvent qu’il aimerait un jour créer un cours « d’observateur scientifique » dont la compétence permettrait des collaborations PROS/AM, mais qu’il manquait de temps. Quelque part dans ma tête, ce projet a mûri et s’est formé lentement pour prendre une certaine forme. Mais cela ne peut être possible que par de longs cheminements et non sans la participation d’autres personnes passionnées. Redonner à la communauté un peu de ce que j’ai reçu. Encore faut-il que les canaux soient ouverts !
C’est pourquoi, cette année, en 2020, j’ai traduit le cours de base de l’AAVSO – « Classification des étoiles variables et courbes de lumière » et offert le cours de quatre semaines à la communauté internationale. Dans ce cours, j’avais des Québécois, des Belges, des Français, même une Marocaine, tous passionnés du ciel. Bien sûr, dans ce cours de base, il n’y a pas vraiment de technique, juste les étoiles et leurs classements théoriques. De quoi créer une base pour « voir les étoiles différemment » et mieux les connaître. « On protège toujours mieux ce que l’on connait ! »
Mes projets d’avenir ?
Dans quelques années, la retraite sonnera, je la vois encore pleine d’études, de formations, d’observations, de cours à donner et de connaissances à partager. Mais j’aimerais surtout avoir plus de temps pour analyser toutes les données que j’accumule sur certaines étoiles que je suis depuis le début et pouvoir un moment écrire et publier ces suivis dans le journal de l’AAVSO.
Quelque part, j’aimerais aussi remettre le mot « Astronome » à la mode, que l’astronome amateur reste, mais avoir une classe définie pour les « astronomes » qui atteignent un certain niveau et qui font du PRO/AM et de la science. En anglais, on appelle ça « data collectors ».
Mais de toute façon… Quel bonheur d’être sous ces étoiles !
Astrophotographe/Parcours astronomique - Nancy Parr
Mon parcours astronomique
|
![]() |
J’ai toujours été intéressée par l’astronomie et à l’adolescence j’avais acheté un télescope Tasco 114/900. À l’époque, il n’y avait pas d’Internet et je n’avais jamais vraiment compris comment il fonctionnait. Il n’a donc pas servi beaucoup à part pour la Lune.
Puis en 2006, j’ai acheté mon premier « vrai » télescope, un Celestron CPC 800 XLT. Mais je trouvais un peu fade, toujours juste en noir et blanc, ce que je voyais à travers ses oculaires. En 2007, je l’ai donc remisé pour n’y retoucher qu’en 2022 pour mettre à jour ses « firmwares » afin de le vendre. En 2021, l’intérêt m’est revenu en regardant la magnifique série « Chasseurs d’étoiles » sur ICI Explora. Malheureusement, il n’y a eu que deux courtes saisons. Ce fut suffisant pour me redonner la piqûre.
J’ai donc alors regardé des tonnes de vidéos YouTube (Nebula Photos, Astrobackyard, etc.) pour me familiariser davantage avec le côté théorique de la chose puis j’ai acheté de l’équipement de base. J’ai donc débuté l’astrophotographie bien modestement avec un Sky-Watcher Star Adventurer 2i, un Canon SL3 défiltré et un très ordinaire téléobjectif Canon EF 75-300 que j’utilisais à environ 150 mm de focale. Mes premières astrophotographies, les nébuleuses de l’Amérique du Nord et du Pélican furent captées le 7 mai 2022. Franchement, c’était mal centré et un peu hors focus. Je me suis essayée de nouveau le 28 mai 2022 sur la même cible. C’était beaucoup mieux ciblé, mais pas très bon non plus. La première que je qualifierais de réussie fut celle du 3 juin, la région Sadr (γ Cygni) dans le Cygne, prise avec un Canon EF 75-300 réglé à 150 mm. Après quoi je profitais de chaque belle nuit étoilée pour tenter d’autres cibles pour m’améliorer et peaufiner ma technique.
Pour moi la photographie en mode manuel c’était tout nouveau et que dire du traitement d’images… Au début, j’utilisais des logiciels comme Deep Sky Stacker (DSS) pour empiler mes images (avec leur DOF) et GIMP pour le traitement de l’image empilée par DSS. Puis j’ai ajouté Starnet++ au processus afin de pouvoir traiter séparément la nébulosité et les étoiles, ce qui a donné un boost à la qualité du traitement. J’ai alors fait l’acquisition d’un petit quadruplet neuf, un RedCat 51 de William Optics de 250 mm de focale, pour avoir un peu plus de focale et pas d’aberration chromatique comme avec mon téléobjectif Canon EF 75-300. Ensuite, j’ai remplacé GIMP par Ps pour plus de flexibilité et l’ajout de « plug-ins » comme NoiseXTerminator. Mais je trouvais que je n’étais pas équipée pour les cibles plus petites alors j’ai acheté d’occasion un Celestron OMNI XLT 150, un newtonien de 750 mm de focale, donc un F/5.
Puis l’automne dernier j’ai troqué chez Astronomy Plus mon vieux Celestron CPC 800 XLT pour une monture neuve Sky-Watcher HEQ5-Pro, pour utiliser avec mon nouveau newtonien.
J’espère toujours m’améliorer et à l’été qui arrive j’espère pouvoir ajouter l’autoguidage afin de pouvoir allonger le temps de pose et capturer plus de photons… Et peut-être un jour, ajouter la photo avec une caméra dédiée en noir et blanc et les filtres requis. Mais j’ai bien des croûtes à manger avant d’arriver là.
Voilà, je crois que ça dresse assez bien mon cheminement.
Voici quelques photos:
![]() |
![]() |
![]() |
|
Région de l'étoile Sadr (Y Cigny) dans le Cygne. 3 juin 2022 |
NGC 6960, 6992 et 6995, les Dentelles du Cygne. 3 septembre 2022 |
M31, la galaxie d'Andromède. 29 septembre 2022 |
|
![]() |
![]() |
![]() |
|
NGC 1499, nébuleuse de la Californie dans Persée. 19 octobre 2022 |
NGC 1499 et M45, les Pléiades. 27 octobre 2022 |
Quadruplet; NGC 2024, Barnard 33, NGC 1977 et M42. 2 décembre 2022 |
![]() |
![]() |
IC 443, nébuleuse de la Méduse dans les Gémeaux. 20 février 2023 |
NGC 2174, nébuleuse de la Tête de singe dans Orion. 24 mars 2023 |
Astrophotographe/Parcours astronomique - Luc Germain
Amas double de Persée (NGC 884 et NGC 869) avec ses super-géantes rouges. Amas ouvert visible à l'œil nu. |
Bonjour ! Je m'appelle Luc Germain et je suis nouvellement abonné au CAAS. Je ne suis pas un petit nouveau car j'ai déjà fait partie du club il y a quelques années. J'ai une grande passion pour l'astronomie et surtout l'astrophotographie. Je vous partage ici quelques photos réalisées en novembre et décembre 2020. Je m'amuse bien avec ma nouvelle caméra astro ZWO ASI1600mm. |
![]() |
Un classique! La nébuleuse d'Orion (M42) avec au-dessus, la nébuleuse du Coureur, également connue sous le nom de NGC 1977. M42 est la nébuleuse la plus intense telle que vue depuis la terre. On peut la deviner à l’œil nu et en observer le cœur facilement aux jumelles ou avec un petit télescope. |
La nébuleuse du Sorcier (NGC 7380), prise avec les filtres étroits SHO (palette Hubble). Vraiment pas intense comme nébuleuse, mais heureusement les filtres à bande étroite permettent de la photographier même dans un ciel assez pollué... |
Nébuleuse du Sorcier (NGC 7380). |
Voici le lien vers les photos sur AstroBin si vous voulez les voir pleine grandeur. https://www.astrobin.com/search/?q=luc+germain |
IC434 et B33 (la Tête de Cheval) et NGC 2024 la nébuleuse de la Flamme. |